25 ans de passion au service de vos ambitions !

25 ans PBRH

J'ai décidé de rédiger ce billet suite aux nombreux messages que je reçois en ce mois de novembre. Et oui, 25 ans déjà !

J'ai franchement la sensation que c'était hier…

Le premier sentiment est la gratitude !

Gratitude pour "mes" clients - près de 180 - et surtout son noyau de fidèles dont certains me font travailler depuis 1996. Même si je n'ai jamais voulu le dire ainsi, certains d'entre vous sont pour moi des amis. Je suis certain que vous vous reconnaitrez… Vous m'avez donné une opportunité rare : travailler sur toutes les strates, des premiers niveaux d'exécution aux équipes de direction en passant par l'encadrement de proximité. Vous m'avez poussé à sortir de ma zone de confort, à enrichir mes prestations et parfois à changer de posture… voire de métier : soyez-en infiniment remerciés.

Gratitude pour vous les "stagiaires". Vous étiez plus de 9000, fin 2017, à avoir participé à l'une des 2695 journées de formation que j'ai eu le plaisir d'animer. C'est sans compter les dirigeants de l'APM et du GERME. Vous m'avez tous tant appris, tant apporté… Je suis toujours sidéré de l'énergie que vous me donnez par votre implication, vos contributions, vos questionnements, vos remises en question. Vous m'avez parfois bluffé, parfois ému par vos évolutions… Merci à ceux qui m'ont supporté à plusieurs reprises (le record doit être à 7 !)… sans faire de bultélite aigüe !

Gratitude pour vous les "collègues" : je pense notamment aux plus de 80 qui, à un moment ou à un autre ont contribué à l'aventure de l'AQCERA, je pense aussi aux 7 compères de la "Dream Team" avec qui nous animons des forums collaborateurs "groupe", je pense également à ceux avec qui nous collaborons chez des clients qui ont eu cette idée folle de nous associer bien que "concurrents" (Geoffrey), je pense enfin aux collègues de l'APM et du GERME. Grâce à vous, bien qu'indépendant, je n'ai jamais eu le sentiment d'être seul !

Gratitude enfin pour Florence, qui, outre sa précieuse contribution "logistique",  m'a toujours supporté - au propre comme au figuré - et sans laquelle je n'aurai jamais parcouru ce chemin. Sans oublier Julie, Clémence et Aurélien, qui font notre fierté, et qui, je crois, m'ont pardonné mon manque de disponibilité…

Le second sentiment est l'enthousiasme !

Enthousiasme à la perspective de continuer à apprendre, à découvrir, à expérimenter, à faire de nouvelles rencontres, à créer de nouveaux liens.

Enthousiasme à la perspective de réinventer mon métier, mes prestations du fait du digital,  de l'intelligence artificielle finalement pas si naissante - des nouveaux modes d'apprentissage, des nouvelles exigences et de l'évolution du rapport au "savoir"…

Nous vivons une époque des plus anxiogène alors qu'elle devrait être enthousiasmante car probablement charnière. Par hypothèse, cela peut donner le meilleur comme le pire. Nous pouvons mesurer tous les jours combien les équilibres sont fragiles, combien ce qui paraissait certain est balayé, combien la tentation de repli sur soi est grande, combien la maison commence à brûler pour reprendre une célèbre expression…

Pourtant, je suis convaincu que les bonnes volontés sont légions, des actions concrètes positives tout aussi nombreuses : cf. "Tomorrow" (le film) ainsi que les initiatives locales, émission quotidienne du même nom sur France 3, le mouvement Colibri de Pierre Rabhi, sans parler de toutes les petites victoires de tous les jours dans nos entreprises… Malheureusement, tout ceci n'alimente que trop peu nos conversations et le discours ambiant.

Outre la préservation de notre planète, le plus grand défi est sans doute ici de réduire la fracture entre ceux qui perçoivent - parfois à juste titre - cette période comme une menace et ceux qui la voient - parfois de manière exagérément cynique - comme une opportunité. L'enjeu n'est pas de nous opposer mais bien de coopérer. A l'heure des réseaux sociaux, et si nous lancions un #adopteunpessimiste ? Comprenons ici le terme pessimiste comme descriptif, non comme un jugement de valeur. L'idée serait que chaque "optimiste" aide un "pessimiste" à changer son  regard sur le monde… Ce serait une forme de RSI (Responsabilité Sociétale Individuelle) à l'instar de la RSE pour les organisations.

Le troisième sentiment est l'humilité…

Humilité face à tout ce qu'il me reste à apprendre. Chaque jour ou presque est l'occasion de découvrir de nouvelles connexions avec, de fait, de nouvelles connaissances à acquérir… voire de trous dans la raquette à combler !

Humilité face à l'exercice même de ce métier. J'espère l'exercer avec conviction… je redoute que cela soit parfois avec aveuglement. Un expert se trompe avec autorité, dit-on !

Humilité face au doute sur ce qui fait fondamentalement la valeur ajoutée de ceux qui partagent cette appellation de "consultant" : capacité à se remettre en question ? Usage d'un langage résolument positif ? Volonté de rendre le désagréable acceptable ? Maîtrise de techniques, outils, méthodes d'intervention ? Regard neuf sur ce que nous connaissons par la force des choses que partiellement ? Simple appartenance à l'éphémère qui change profondément la nature des enjeux et relation ?

Voilà ce que m'inspire ce bref regard en arrière sur ces 25 dernières années. Voilà ce qui fait que je dis souvent que je n'ai pas un métier toujours facile mais c'est quand même mieux que de travailler !

Merci à ceux qui l'auront fait de m'avoir lu jusque-là…

Merci à ceux qui le jugeront utile de réagir…

Je nous souhaite à tous de l'énergie et de la détermination pour la suite !

Pierre BULTEL
Novembre 2018

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